Transparent

Transparent

Chaîne : Amazon
Date de création : 2014
Statut : En cours
Nombre de saisons : trois saisons, renouvelée pour une quatrième saison

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Synopsis

Morton Pfefferman, père de famille divorcé et professeur à la retraite convoque ses trois enfants à la maison familiale. Et si il les rassemble, c’est pour une raison particulière. Morton doit révéler son identité de femme transgenre. Morton devient alors Maura, et s’habille comme une femme.

Générique, OST et jeu d’acteur

Le générique de la série a pour bande son une petite mélodie au piano et comme visuel des vieilles images type VHS qui sont restées dans ton grenier un peu trop longtemps, où y figurent des familles fêtant des événements, nous faisant ressentir la mélancolie et la nostalgie des années passées. On peut y voir quelques indices concernant le synopsis, placés judicieusement. En ce qui concerne l’OST, on y trouvera des titres rock et folk tels du Bob Dylan ou du Leonard Cohen par exemple. Le jeu d’acteur est très bon, et pour le coup, des personnalités fortes, il y en a ! Maura (interprété par Jeffrey Tambor, vu dans Arrested Development) est évidemment au coeur de l’intrigue, pourtant c’est plutôt ses enfants que l’on voit à l’écran. Le fils, Joshua, est un mec quelque peu coureur de jupons et peu stable, ça ne l’empêche pas « d’aimer l’amour » selon lui. Sarah est une mère de famille, en couple, mais qui tombe, ou retombe (je ne saurais plus trop dire mais la relation a des antécédents) amoureuse avec une femme. Enfin, Ali (alias sourcils à la Frida Kahlo), une fille au look peu féminin voire garçon manqué, se cherche un peu elle aussi et s’aventure dans des relations un peu spéciales. La mère et ex-femme de Maura, Shelly (Judith Light, vu dans Ugly Betty), est une femme qui a appris à accepter son ex-mari tel qu’il est, et reste présente pour lui.

Mon avis

Transparent, c’est la grosse surprise du côté des comédies de ce cru 2014. Ca sort un peu de nulle part (bonsoir Amazon, bienvenue, je te présente les networks, les chaînes câblés et les plateformes VOD, on te range où ?), c’est du coup pas très connu, c’est même pas vraiment une comédie, plutôt une comédie dramatique, du type Weeds ou United States of Tara, et ce truc, c’est une petite perle.

Déjà, c’est bien réalisé. Des plans peu habituels sont utilisés (du genre des gros plans sur des parties du visage), des ambiances particulières également. C’est une série soignée certes esthétiquement, mais c’est surtout au niveau de la personnalité des personnages que l’on s’attarde.

TOUS ont vraiment une personnalité à part entière, c’est clairement la force du show. Ils sont attachants, ils sont tous un peu paumés dans leurs vies respectives, et leur père qui leur annonce un truc pareil, ça ne les arrange pas. Ils sont tous en quête de leur propre identité, leurs attirances, leur personnalité. Tout est embrouillé dans leurs têtes, alors ils tentent des trucs, parfois ça marche, parfois pas.

C’est un pari sacrément couillu de lancer une série avec un synopsis de la sorte. C’est pas spécialement le genre de truc qui m’aurait attiré d’entendre parler des transgenres, et pourtant, c’est super intéressant. C’est très bien amené, mais c’est surtout voir les répercutions que cette décision a. Comment les autres voient la personne transgenre, comment ce changement affecte les proches. La série est juste, tout simplement. C’est loin d’être cliché ou quoi que ce soit. Cette série c’est une toute nouvelle expérience. C’est du jamais vu sur le petit écran, en tout cas par moi.

Le format de 25-30 min fonctionne à merveille, format déjà utilisé par Weeds et United States of Tara évoquées précédemment. Pour ce genre de séries, c’est juste le temps qu’il faut pour développer sans avoir des épisodes trop longs et garder une certaine fraîcheur sans lassitude. Je ne me suis pas ennuyée une seconde en regardant Transparent. Il se passe plein de trucs, limite ça aurait pu être étalé sur deux saisons. Il y a souvent des petits flashbacks qui sont bourrés d’indices sur le pourquoi du comment des personnages.

En bref

On aborde un sujet complexe mais qui est exploité de manière tellement légère que ça passe tout seul. Les épisodes s’enchaînent et on finit déjà la première saison de dix épisodes. La série créée par Jill Soloway (scénariste de Six Feet Under notamment) justifie tout le côté très juste de la série. J’ai adoré, et j’en redemande !